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Publié par Librairie Et Caetera 33830 Belin-Béliet

Notre village est situé entre les deux foyers d'incendie. Dans cette pluie de cendre et cette odeur de fumée très anxiogènes, je suis en proie à de grands questionnements.

Sujette à la solastalgie et à  l'éco-anxiété,  il y a un petit moment que je me pose la question de la pertinence de rester dans cette région de plus en plus inhospitalière. Ces incendies sont la goutte d'eau (c'est un comble) qui fait déborder le vase.

Notre région fait partie de celles dans lesquelles les catastrophes climatiques se succèdent à une rapidité impressionnante. Des températures supérieures à 42°, des tempêtes, de la grêle, des inondations...

L'ampleur inédite de ces incendies (plus de 19000 hectares détruits au 19 juillet), le niveau extrêmement bas des nappes phréatiques et les températures extrêmes sont probablement un avant goût de ce qui sera bientôt habituel. Avec la hausse des températures, notre sol sableux ne sera bientôt plus cultivable.

Le terrain de la librairie est classé en zone verte en raison de la présence de 2 platanes bicentenaires, mais depuis un moment des ensembles immobiliers remplacent la forêt environnante et mon terrain en contrebas expose ma librairie aux risques d'inondations comme cela s'est produit l'an dernier (ici, ça baigne)

Côté facteur humain,  on peut ajouter à cette liste que les élus locaux ont donné le feu vert à l'implantation d'un méga entrepôt logistique sur une zone humide au milieu du massif forestier (Touche pas à ma zone humide) et que nos concitoyens on voté à plus de 40% pour les droites extrêmes...

Le lieu de vie que je travaille à construire depuis plus de 20 ans ne me semble plus viable, le climat et la configuration urbaine ne me permettront pas de conserver les poneys qui amendent mon potager.

Cela me donne plusieurs raisons de fuir rapidement cet endroit, ce lieu un peu magique, que j'aurais voulu voir devenir une oasis à l'ombre de mes platanes adorés.

 

Je l'écris pour m'en convaincre. Ce sera un déchirement.

J'ai le privilège de pouvoir exercer mon activité n'importe où, (à condition qu'il y ait encore une Poste) mais la perspective de ce gros gros gros déménagement de 30 tonnes de livres m'épuise par avance.

Partir oui, mais pour aller où ?

Vous avez des idées ?

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C
Tregunc, Rosporden Riec sur Bellon, enfin tout autour de Concarneau dans le Finistère sud...
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C
Bonjour, je compatis ! Les villes et villages auxquels je pense sont ceux où j'aimerais moi-même m''installer : Périgueux, Aurillac, Cahors, Sarlat, Castillon-la-Bataille, Bergerac, Beynac et Cazenac, La Roque-Gageac, Uzerche, Collonges-la-Rouge, Saint-Circq-Lapopie, La Couvertoirade... Je vous souhaite beaucoup de courage. Moi qui n'ait que 4 m3 de livres, j'imagine ce que peut être le déménagement d'une librairie !!!
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A
Bonjour,e Nous sommes à Beliet depuis six ans seulement, sur un terrain avec de magnifiques chênes. Mon raisonnement est le même que le vôtre. Nous avons vu Belin Beliet se transformer en rien de temps et oui partir mais pour où? Et ce serait un réel crève coeur que d'abandonner ces arbres!
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