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Publié par Librairie Et Cætera 33830 Belin-Béliet

Elle était arrivée ici au printemps. C'était une ânesse miniature. On ne savait pas comment elle s'appelait, son ancienne propriétaire disait que c'était peut-être Mila ou Silène. Les gens du refuge qui me l'avaient confiée l'appelaient Mémère parce qu'elle était vieille (d'après la véto, elle avait plus de 30 ans). Nous, comme on trouvait ça naze comme nom, Mémère, on l'appelait Mylène. Elle, elle s'en fichait un peu, je pense, de comment on l'appelait. de tout façon, même si on ne l'appelait pas elle arrivait dès qu'elle nous voyait. Elle aimait les câlins et les carottes.

Elle avait souffert de mauvais traitement et de malnutrition et était la seule rescapée d'un empoisonnement. Elle était bancale et n'avait plus beaucoup de dents. Pendant les 8 mois qu'elle a passés ici, elle s'était refait une santé, elle s'était remise à braire et même parfois à trotter. Elle était une merveilleuse compagne.

avec Mickaël, le photographe officiel de la basse-cour

La semaine dernière, elle a cessé de se lever. Un traitement vitaminé a été tenté, mais elle n'en pouvait plus. Elle est morte mardi dans la nuit. J'ai passé tout le week-end dernier à son chevet, à l'aider à se relever pour qu'elle se dégourdisse et puisse crottiner (visiblement ce mot n'est pas correct, mais c'est ce que dit la véto). Je me suis démonté l'épaule, c'est lourd une ânesse, même mini... Nous avons chauffé l'écurie et l'avons enveloppée de couvertures pour qu'elle soit bien. Jusqu'au dernier moment elle a mangé de bon appétit. Lundi le refuge est venue la chercher pour qu'elle finisse ses jours au box avec des soins que je n'étais pas capable de lui apporter avec mon bras en vrac.

Ce n'est pas la première fois que je pleure la mort d'un âne, il y a d'abord eu celui de la chanson, le célèbre petit âne gris puis il y eu  cette chère Isabelle, et maintenant la petite Mylène. J'en ai gros sur la patate mais je suis heureuse de lui avoir offert une fin de vie tranquille.

 

Ciao petite madame, je ne t'oublierai pas...

,Le refuge m'a confié aussitôt un nouveau pensionnaire. Il est tout jeune, il s'appelle Diego. Un peu dépressif dans le groupe, j'espère qu'il va apprécier la vie au calme.

Il va tenir compagnie à Toupie, la mule, qui supporte très mal la solitude

(pour le prouver, elle défonce le portail)

Pour l'instant, nous nous observons, nous nous apprivoisons, je pense que tout le monde va bien s'entendre.

Bienvenue dans la troupe, Diego !

 

 

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D
la tristesse n'entre pas dans le coeur de ceux qui ont donner tout leur amour aux êtres comme aux animaux lorsqu'ils sont avec nous.
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D
Merci d'avoir aimé l'ânesse jusqu'à la fin de sa vie <br /> Bravo.
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